Le Défilé est un roman (collection Hissez ho ! roman illustré) sorti en librairie à la fin du mois de septembre. À cette occasion, nous avons posé quatre questions à son auteur, Kouam Tawa.
Enfant, à quel métier rêvais-tu ?
J'ai entendu dire, dans ma petite enfance, qu'un garçon doit s'efforcer de faire mieux que son père, et une fille, mieux que sa mère. Comme mon père était chauffeur de taxi, je rêvais de devenir chauffeur de car jusqu'au jour où j'ai appris, par ma mère, que mon père avait aussi conduit le car. Dès lors mon rêve était de devenir pilote pour conduire les hommes et les femmes d'un pays à un autre comme mon père les conduisait d'une ville à une autre ou d'un quartier à un autre. Je n'ai pas réalisé mon rêve de devenir pilote mais je ne m'en suis pas trop éloigné dans la mesure où par l'écriture je mène mes lecteurs et lectrices d'un monde à un autre.
Quel est ton livre jeunesse préféré ?
Ça dépend des jours et des circonstances. Parfois c'est Le petit prince d'Antoine de Saint-Exupéry ou Jonathan Livingstone le goéland de Richard Bach, parfois La lanterne magique de Maurice Carême ou Au bord du mondede Shel Silverstein. J'ai l'impression qu'aujourd'hui c'est Frédéric de Leo Lionni même si c'est Ceci est un poème qui guérit les poissons de Jean-Pierre Siméon que je lirai tout à l'heure aux enfants de la bibliothèque que j'ai ouverte dans ma ville, comme je leur ai lu la semaine dernière Le cœur sur la main de Georges Castera.
Comment est née l'histoire du Défilé ?
Je ne m'en souviens plus. Mais je me rappelle qu'en l’esquissant j'étais mû par l'envie de rendre hommage à mon grand-père paternel que je n'ai pas connu, lequel grand-père fut un ancien combattant, un tirailleur, comme on disait, sénégalais ! Il s’appelait Tawa. Je porte son nom. Et depuis tout petit on m’appelle Ancien dans ma famille.
Une anecdote sur Le Défilé ?
Le vieil homme ne chantonnait pas dans la première version du texte. Un jour où je la recherchais dans mes tiroirs pour la retravailler, je suis tombé sur un flyer du spectacle En avant la zizique ! que j’avais monté avec des poèmes et des chansons de Boris Vian. Celui-ci m’a rappelé Le déserteur que chantonne Grand-grand-père à la fin de l’histoire.
Si on te donnait le porte-voix de Voce Verso, que souhaiterais-tu exprimer ?
Je dirai le poème de Martha Medeiros qu'on attribue à tort à Pablo Neruda, poème qui commence par Il meurt lentement / Celui qui ne voyage pas / Celui qui ne lit pas / Celui qui n'écoute pas de musique / Celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux…
Le Défilé de Kouam Tawa et Marco Chamorro est actuellement en librairie.
Découvrez notre collection Hissez ho ! de romans illustrés pour les jeunes lecteurs (8-11 ans).
תגובות